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2
-- INTR
O
DU
C
TI
O
N -
-
pour utiliser les di
érentes céréales et lé
g
umineuses
d
ans
l
a cuisine
d
e tous
l
es
j
ours, mais aussi
d
es recettes
p
our recevoir,
p
our se
f
aire
p
laisir en toute circonstance
et surtout pour parta
g
er. Une bonne cuisine n
est-elle pas
avant tout une cu
i
s
i
ne qu
i
se parta
ge
? En devenant ve
g
an,
j
e me suis ren
d
u compte que
l
a cuisine pouvait
d
iviser,
mettre à lécart, ou même être le point de départ de con
its.
J
’es
p
ère
q
ue ce livre
p
ourra au contraire orir des recettes
q
ui rassem
bl
ent,
q
ui
pl
aisent à tous,
d
es
p
istes
p
our
q
ue
les réunions
f
amiliales ne soient plus un casse-te ni une
an
g
oisse, mais redeviennent pour tous un moment l
on
peut
d
é
g
uster
l
e me p
l
at.
J
e suis persua
d
ée que
d
e
nouvelles traditions peuvent voir le
j
our, qu
une quiche aux
p
oireaux
p
eut devenir fameuse et
q
uun rôti de seitan aux
marrons
p
eut être un
p
lat de Noël
q
u
on nous redemandera
de
p
p
arer l
année suivante
.
É
crire un livre sur la cuisine ve
g
an ma amenée à me poser
pl
us rieusement cette
q
uestion
q
ui o
pp
ose certains
v
egans
:
«
D
o
it-
o
n imit
e
r l
a
vi
a
n
de
?
»
Il ne s
a
g
it pas pour
moi d
une véritable
q
uestion éthi
q
ue ou
p
hiloso
p
hi
q
ue,
mais d
une question de
g
oût et de
g
oût. Une que
s
-
tion personnelle, à laquelle il n
y
a in
ne pas de
«
bo
nn
e
»
réponse. En tant que ve
g
ans, nous n
avons aucune obli
-
g
ation mora
l
e
d
e
b
annir
l
es su
b
stituts qui ressem
bl
eraient
un
p
eu tro
p
à
d
e
l
a vian
d
e et
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ar extension à tous
l
es
pro
d
uits animaux, car si on va par
l
à, pourquoi
b
oire
d
u
lait vé
g
étal ou man
g
er du
f
roma
g
e ve
g
an
?
Il est
p
ar
f
ait
e
-
ment comphensible d
être écœuré à l
idée de man
g
er
q
uel
q
ue chose
q
ui a l
as
p
ect, la texture ou me le
g
oût
d
e
l
a vian
d
e et
d
e ne pas avoir envie
d
e ce type
de
p
roduits ou de
p
lats. Mais rem
p
lacer la viande
p
ar
une pparation vé
g
étale qui lui ressemble ne
f
ait pas
pour autant
d
e nous
d
es
«
vi
a
n
da
r
ds
»
ma
l
repentis, coupa
-
bl
es
d
e vou
l
oir se
d
é
l
ecter
d
e c
h
air anima
l
e
p
ar
p
ro
d
uits
de substitution. Personnellement,
j
e nai
j
amais vraiment
aimé la viande, en
f
ant cétait ma hantise et en
g
randis
-
sant
j
e lévitais autant que possible. Au
j
ourdhui, quand
j
e
man
g
e
d
u c
h
orizo
d
e seitan,
d
u
h
ac
h
is
P
armentier ou un
bur
g
er, ce n
est certainement pas l
impression de man
g
er
de la viande que
j
e recherche, mais plutôt l
esprit d
un
plat, le
g
oût dune sauce, une sensation réconfortante,
et à vrai dire
j
e man
g
e beaucoup plus de bur
g
ers, de
nu
gg
ets et
d
e rôtis
d
epuis que
j
e suis ve
g
an!
C
ette
q
ue
s
-
tion de l
imitation est aussi souvent soulevée par ceux qui
man
g
ent
d
e
l
a vian
d
e.
«
Si vous ne voulez pas man
g
er de
v
iande ni de
f
roma
g
e, pourquoi les imiter, les rece
r
?
»
J’
aime répondre que
j
e n
ai absolument rien contre la
tarti
ette, la blanquette ou les saucisses, tant quelles ne
s
ont pas issues de l
exploitation des animaux. Et que
j
e
ne vois pas pourquoi, sous prétexte que
j
e re
f
use les
pro
d
uits issus
d
e cette exp
l
oitation,
j
e
d
evrais me priver
d
e certains p
l
ats si
j
e peux
l
es préparer ou en trouver
une version ve
g
an.
P
ourtant ces p
l
ats imitant
l
a vian
d
e
ne sont pas ceux que
j
e cuisine le plus au quotidien. Si
«
v
ég
anise
r
»
d
es recettes tra
d
itionne
ll
es en remp
l
a
ç
ant
l
a
viande ou le
f
roma
g
e est ts chouette, il est tout aussi
a
g
able d
inventer des plats, d
expérimenter, de créer
une cuisine plus personnelle, ori
g
inale et di
érente de
c
elle que nous connaissons
j
à, d
explorer de nouveaux
h
orizons. De cer des plats autour des lé
g
umes plutôt
q
ue de continuer à donner un rôle central aux
p
rotéines.
C
es deux approches de la cuisine ve
g
an ne sont pour moi
a
b
so
l
ument
p
as contra
d
ictoires, mais com
pl
émentaires.
C
est cette diversité des approches de la cuisine ve
g
an qui
la rend aussi riche et intéressante et qui,
j’
en suis sûre, va
dans les années à venir contribuer à séduire de
p
lus en
pl
us
d
e
p
ersonnes.
N
otamment ce
ll
es
q
ui
l
a voient encore
c
omme une cuisine
l
imitée
,
une cuisine
«
sa
n
s
»
,
d
iminuée
,
triste,
q
ui ne serait intéressante
q
ue
p
our ceux
q
ui l
ado
p
-
tent par c
h
oix ét
h
ique mais
j
amais par
g
oût.
L
a cuisine
ve
g
an n
est pas qu
une cuisine pour les ve
g
ans, c
est une
c
uisine
p
our tous,
q
ui convient dailleurs aux di
érentes
s
ensi
b
i
l
ités spiritue
ll
es et à
d
e nom
b
reux a
ll
er
g
iques, ce
q
ui en
f
ait une cuisine de
p
dilection
p
our des re
p
as ou
d
e
g
ran
d
es réceptions où c
h
acun pourrait man
g
er
d
e tout
sans inqutude. Cest en quelque sorte une cuisine univer
-
r
r
selle.
Zoom sur les produits vegan
B
onne nouve
ll
e, on trouve
d
e
pl
us en
pl
us
d
e
p
ro
d
uits
ve
g
an.
C
ertains sont de marque 10
0
%
ve
g
an, éventuelle
-
ment labellisés, d
autres sont bio… comment s
’y
retrouver
?
L
e bi
o
S
i lagriculture biologique nest pas directement liée au mode de
vie ve
g
an, elle en est la continuité ou l
amorce lo
g
ique. Ne pas
nuire aux
p
lus
p
etites
f
ormes de vie, ne
p
as
p
olluer les sols, les
rivières, ne
p
as nuire à
l
a
b
io
d
iversi, aux
h
a
b
itats nature
l
s
d
es
animaux et au passage ne pas s
empoisonner avec des pesti
-
c
ides relève du simple bon sens. D
un point de vue purement
ve
g
an, une alimentation biolo
g
ique, plus saine, c
est à lon
g
t
erme l
assurance d
une meilleure santé, donc d
un moindre
recours à des médicaments et traitements pour lesquels l
in
-
d
ustrie
ph
armaceuti
q
ue torture
d
e nom
b
reux animaux.
INTRODUCTION